Pleins feux sur les employés

Q. Depuis combien de temps travaillez-vous aux SSCHS?

R. Il faisait trois ans en mars.

Q. Pouvez-vous décrire une journée typique pour vous?

R. Il n'y a jamais deux journées pareilles. Je ne sais jamais ce que la journée me réserve. Pour nous assurer de répondre aux besoins des résidents, nous leur accordons toujours la priorité. J'essaie d'aider les membres du personnel à gérer les comportements des résidents. Par exemple, je travaille actuellement à la production d'un bulletin à l'intention des résidents. Celui-ci renferme une carte de bingo. On tirera un numéro par jour et, à la fin du mois, on remettra un prix au gagnant. J'ai aussi organisé pour les résidents une séance de photos, qui aura lieu demain. Je cherche des moyens de les stimuler, de les rendre heureux et de changer leur routine un peu. J'aime organiser des activités qui leur permettent de socialiser, de rire et de s'amuser avec les autres.

Q. Avec qui interagissez-vous le plus au travail?

R. Les résidents et les membres du personnel du Service des activités. Nous aimons organiser des activités ensemble pour les résidents et échanger des idées. IIs m'aident à trouver de nouvelles idées, et vice versa.

Q. Comment vos collègues vous décriraient-ils?

R. Tout le monde sait que je suis plutôt nerveuse. Je pousse un cri chaque fois que quelqu'un entre dans mon espace sans que je m'y attende. *Rire. On fait exprès maintenant pour me faire sursauter. J'aime m'amuser et rire. Il paraît d'ailleurs que je ris très fort. Mes collègues diraient probablement que j'adore aussi les résidents.

Q. Qu'est-ce que vous aimez le plus au sujet de votre travail et de votre emploi aux SSCHS?

R. J'aime le fait que mon travail me permet de faire preuve de créativité. J'adore être créative. On me laisse libre de mettre mes idées en pratique. Je peux exprimer certains aspects de ma personnalité par mon travail.

J'aime travailler aux SSCHS, parce que j'ai l'impression de faire partie d'une grande famille. Tout le monde se connaît. C'est comme si les résidents faisaient vraiment partie de notre famille. Les membres du personnel connaissent bien les résidents. On ressent un lien solide. C'est un endroit spécial.

Q. Nommez un aspect de votre emploi que les gens pourraient trouver surprenant.

R. J'aide à gérer les comportements des résidents; une de mes tâches consiste à déterminer ce dont les résidents ont besoin, car certains d'entre eux ne peuvent pas communiquer verbalement. Je dois aussi parfois sensibiliser le personnel aux besoins des résidents. Je vous donne l'exemple du résident qui refusait de prendre son bain. En travaillant avec lui, j'ai découvert qu'il n'aimait pas se faire dire quand prendre un bain et qu'il aimait participer à la prise des décisions. Donc, le jour du bain, je prépare un contrat et je dis à cette personne que c'est le jour de son bain, puis je lui demande de m'indiquer l'heure à laquelle elle veut prendre son bain. Je lui demande ensuite de signer le contrat. Quand je retourne la voir à l'heure prévue, elle ne se fâche pas, car c'est elle qui a choisi l'heure. Elle a un certain contrôle. La solitude ou l'envie de pleurer sont aussi des types de comportements. Ce ne sont pas de mauvais comportements; ce sont des façons de communiquer un besoin.

Q. Qu'est-ce qui vous a attirée vers ce genre de travail?

R. J'ai toujours aimé aider les gens. J'ai entrepris ma carrière en tant qu'infirmière auxiliaire autorisée, mais lorsqu'on a annoncé ce poste, celui-ci a piqué mon intérêt, car j'ai aussi un diplôme en services sociaux. Un autre facteur déterminant, c'est le fait que j'ai pris soin d'un enfant gravement handicapé pendant 25 ans, ce qui m'a permis de voir la vie d'une autre façon. Tous les résidents ravivent son souvenir. J'ai assurément un petit faible pour eux.

Q. Quels sont certains de vos champs d'intérêt en dehors du travail?

R. J'adore l'artisanat de toutes sortes. J'adore la généalogie. Je fais des recherches sur ma famille depuis plus de 30 ans. J'aime aussi les plantes, surtout la lavande.